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Les anges (dossier)

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Les Anges sont des êtres intermédiaires entre Dieu et le monde, mentionnés sous des formes diverses dans les textes akkadiens (environ 2234 Avant JC), ougaritiques (actuelle Syrie), bibliques et autres. Ils seraient ou des êtres purement spirituels, ou des esprits doués d’un corps éthéré, aérien ; mais ils ne pourraient revêtir des hommes que les apparences. Ils rempliraient pour Dieu les fonctions de ministres : messagers, gardiens, conducteurs des astres, exécuteurs des loi, protecteurs des élus, etc., et seraient organisés en hiérarchies de sept ordres, de neuf chœurs, ou de trois triades. La Pseudo-Denys l’Aéropagite [http://fr.wikipedia.org/wiki/Pseudo-Denys_l'Ar%C3%A9opagite] en a élaboré la plus parfaite et la plus mystiques des théories dans ses Hiérarchies célestes.

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Sans préjuger des interprétations théologiques données par les Eglises et de la foi catholique en l’existence des anges, on peut cependant noter que pour beaucoup d’auteurs, les attributs donnés aux anges sont considérés comme des symboles d’ordre spirituel.

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D’autres voient dans les anges des symboles de fonctions divines, des symboles des relations de Dieu avec les créatures ; ou, au contraire – mais les opposés coïncident en symbolique-, des symboles de fonctions humaines sublimées ou d’aspirations insatisfaites et impossibles. Pour Rainer Maria Rilke, de façon plus large encore, l’ange symbolise la créature dans la quelle apparaît déjà réalisée la transformation du visible en invisible que nous accomplissons.

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Les anges à six ailes, les séraphins (littéralement les Brûlants), entourent le trône de Dieu ; ils ont chacun six ailes : deux pour se couvrir la face (de peur de voir Dieu), deux pour se couvrir les pieds (euphémisme désignant le sexe), deux pour voler. (Isaïe, 6, 1-2). Un tel entourage ne convient qu’à la pure divinité. On verra aussi ces anges autour de la figure du Christ, attestant sa divinité.

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Les anges jouent aussi le rôle de signes avertisseurs du Sacré. Pour les Pères de l’Eglise, ils sont la cour du roi des cieux, les cieux des cieux. Pour certains, reliant leur croyance à la philosophie aristotélicienne, ils seraient les animateurs des astres, chacun d’eux étant préposé au mouvement d’un astre, si bien qu’on c’est demandé si le nombre des anges n’était pas égal à celui des astres. L’immense coupole du firmament tournerait sous leur action. Ils influeraient aussi, soit par l’effet des conjonctions astrales,, soit plus directement à tous les échelons de la création matérielle (Guillaume de Champeaux, dom Sébastien Sterckx (O.S.B.), introduction au monde des Symboles – 14, Paris, 1966 ). Ils annoncent ou réalisent l’intervention divine. D’après le Psaume 18, 10-11, êtres célestes, ils servent de trône à Yahvé :

 « Il inclina les cieux et descendit, 

une sombre nuée sous ses pieds ; 

il chevaucha un chérubin et vola, 

il plana sur les ailes du vent. »

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Il existe une équivalence symbolique fonctionnelle entre les messagers de l’Autre Monde celtique, qui se déplacent souvent sous la forme de cygnes, et les anges du christianisme, qui portent des ailes de cygnes. Les anges sont du reste très fréquemment les messagers du Seigneur.

Dans la version la plus récente du récit irlandais intitulé la Mort de Cùchulain, il existe une interpolation chrétienne significative : au héros en danger de mort et se rendant au combat apparaissent des cohortes d’anges, qui lui chante une musique céleste [(Celticum, supplément annuel à Ogam [Revue historique française trimestrielle disparue, publiée de 1948 à 1986] 7, 14) et (Louis Charbonneau-Lassay, Le Bestiaire du Christ, Bruges, 1940.)

Les hiérarchies célestes sont une image des hiérarchies terrestres et leurs relations réciproques doivent inspirer celles des hommes. Le Pseudo-Denys l’Aéropagite, le grand angélologue du christianisme, s’exprime ainsi :

« C’est à l’ordre des principautés, des archanges et des anges qu’appartient la fonction révélatrice ; c’est lui qui, à travers les degrés de sa propre ordonnance, préside aux hiérarchies humaines, afin que se produisent de façon ordonnée l’élévation spirituelle vers Dieu, la conversion, la communion, l’union, et en même temps  le mouvement processif de Dieu lui-même qui, selon une très sainte ordonnance, gratifie littéralement toutes les hiérarchies de ses dons, et les illumine tout en les faisant entrer en communion avec lui. De là vient que la théologie réserve aux anges le soin de notre hiérarchie, appelant Michel l’archonte du peuple juif, et d’autres anges les archontes des autres nations, car le Très-Haut a établi les frontières des nations selon le nombre des anges de Dieu. » (Pseudo-Denys l’Aréopagite, Œuvres complètes, (traduction de Maurice de Gandillac) 218-219, Paris, 1943).

Cette affirmation ne saurait signifier qu’il y a exactement autant de nation que d’anges de Dieu ; elle indique seulement qu’il y a un rapport mystérieux entre le nombre des nations et le nombre des anges.

Ces rapports peuvent varier selon le nombre des nations au cours de l’Histoire ; mais il demeureront toujours aussi mystérieux, ne serait-ce que du fait que le nombre des anges est lui-même inconnu. L’Ecriture mille fois mille et dix mille fois dix mille :

« Mille milliers le servaient,  myriades de myriades, debout devant lui. 

(Daniel, 7, 10). 

Mais si elle multiplie par eux-mêmes les nombres les plus élevés que nous connaissions, c’est, précise le Pseudo-Denys l’Aréopagite, « pour nous révéler clairement que le nombre des légions célestes échappe pour nous à toute mesure. Telle est, en effet, la multitude de ces armées bienheureuses qui ne sont pas de ce monde, qu’elles surpassent l’ordre débile et restreint de nos systèmes de numération matérielle, et que seules les peuvent connaître et définir leur propre intelligence et leur propre science, qui n’est pas de ce monde, mais qui appartient au ciel et qu’elles on reçues en don parfaitement généreux de la Théarchie, car cette Théarchie connaît l’infini , car elle est la source de toute sagesse , le principe commun et suressentiel de toute existence, la cause qui donne rang d’essence à tout être, la puissance qui contient et le terme qui embrasse la totalité de l’univers. » (Pseudo-Denys l’Aréopagite, Œuvres complètes, (traduction de Maurice de Gandillac)234, Paris, 1943).iarchangelmichaelrenisantamariadellaconcezionedeicappuccinirome16301.jpg

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Les anges forment l’armée de Dieu, sa cour, sa maison. Ils transmettent ses ordres et veillent sur le monde. Les anges tiennent un rôle important dans la Bible. Leur hiérarchie est liée à leur proximité du trône de Dieu. Citons les noms des trois principaux archanges : Michel

(vainqueur des dragons), Gabriel (messager et initiateur), Raphaël (guide des médecins et des voyageurs).

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Les propos concernant les anges sont divers. Selon Saint-Justin, qui est un des principaux auteurs à parler du culte des anges, ceux-ci, en dépit de leur nature spirituelle, possèdent un corps analogue au corps humain. Bien entendu, leur nourriture est sans rapport avec celle des humains, ils sont nourris dans les cieux. Pour Saint Justin, le péché des anges consiste dans leurs rapports sexuels avec les femmes appartenant à la race humaine. Leurs enfants sont appelés démons. Le Pseudo-Denys l’Aéropagite insiste sur le rôle d’illumination qu’exercent les anges à l’égard des hommes. Cl2ment d’Alexandrie décrit le rôle protecteur exercé par les anges sur les nations, les cités.

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L’Ecriture Sainte ne fait aucune allusion aux anges gardiens. Toutefois d’après Enoch (100, 5), les saints et les justes possèdent leurs protecteurs. Chaque fidèle est assisté d’un ange, dira Saint Basile ; cet ange guide sa vie, il es t à la fois son pédagogue et son protecteur. Ce rôle de protection  nous le trouvons affirmé dans l’Ecriture Sainte pour Lot (Genèse, 19), Ismaël (Genèse, 21), Jacob (Genèse, 48). Un ange délivre Pierre et Jean. Au Moyen Age les anges  interviennent dans les dangers, les guerres, les croisades, etc.

L’ange en tant que messager est toujours porteur d’une bonne nouvelle pour l’âme.

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[Autre Source : Dictionnaire des Symboles, Mythes, Rêves, Coutumes, Gestes, Formes, Figures, Couleurs, Nombres.  Par Jean Chevalier et Alain Gheerbrant, Editions Robert Laffont/Jupiter, collection Bouquins, 1969 (pour l’édition originale),  1982 pour l’édition revue et corrigée –

ISBN : 2.221.50319.8]

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Merci à esotcelt pour la rédaction de cet article (cf le grenier des mots reflets)

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