Archive pour la catégorie '2) Auteurs/ leurs oeuvres'

La Damnation de Faust (H.Berlioz d’après GOETHE, et traduit par G.de Nerval)

 

La Damnation de Faust (H.Berlioz d'après GOETHE, et traduit par G.de Nerval) dans 2) Auteurs/ leurs oeuvres Faust-19261

Scène I

Plaines de Hongrie.

Faust, seul, dans les champs au lever du soleil.

FAUST

Le vieil hiver a fait place au printemps ;

La nature s’est rajeunie ;

Des cieux la coupole infinie

Laisse pleuvoir mille feux éclatants.

Je sens glisser dans l’air la brise matinale ;

De ma poitrine ardente un souffle pur s’exhale.

J’entends autour de moi le réveil des oiseaux,

Le long bruissement des plantes et des eaux…

Oh ! qu’il est doux de vivre au fond des solitudes,

Loin de la lutte humaine et loin des multitudes !

Scène II

Ronde des paysans.

CHOEUR

Les bergers laissent leurs troupeux ;

Pour la fête ils se rendent beaux ;

Fleurs des champs et rubans sont leur parure ;

Sous les tilleuls, les voilà tous,

Dansant, sautant comme des fous.

Ha ! ha ! ha ! ha ! ha ! ha ! Landerida !

Suivez donc la mesure !

Ha ! ha ! ha ! ha ! ha ! ha ! Landerida !

FAUST

Quels sont ces cris ? quel est ce bruit lointain ?

CHOEUR

Tra la la la la la ! ha ha !

FAUST

Ce sont des villageois, au lever du matin,

Qui dansent en chantant sur la verte pelouse.

De leurs plaisirs ma misère est jalouse.

CHOEUR

Ils passent tous comme l’éclair,

Et les robes volaient en l’air ;

Mais bientôt on fut moins agile ;

Le rouge leur montait au front ;

Et l’un sur l’autre dans le rond,

Ha ! ha ! ha ! ha ! ha ! ha ! Landerida !

Tous tombaient à la fidèle.

Ha ! ha ! ha ! ha ! ha ! ha ! Landerida !

Ne me touchez donc pas ainsi !

Paix ! ma femme n’est point ici !

Profitons de la circonstance !

Dehors il l’emmena soudain,

Et tout pourtant allait son train,

Ha ! ha ! ha ! ha ! ha ! ha ! Landerida !

Tra la la la la la ! ha ha !

Publié dans:2) Auteurs/ leurs oeuvres, Goethe |on 22 juillet, 2012 |1 Commentaire »

Chanson Pour Toi (Jean Ferrat)

Chanson Pour Toi (Jean Ferrat) dans Jean Ferrat photo-couple-aix-en-provence-032807

Quand l’aube se prend pour Matisse
Quand les papillons se déplissent
Comme la fleur du grenadier
Quand le premier soleil fragile
Frappe aux volets clos de la ville
Un à un pour les réveiller
Quand le premier cheval qui trotte
A de la fumée sous les bottes
De la terre sous les souliers

J’ouvre les yeux et je te vois
J’ouvre les yeux et je te crois
J’ouvre les yeux et c’est pour toi
Que je veux vivre, mon amour

Quand midi se prend pour Cézanne
Qu’il met du vent dans les platanes
Et du bleu dans les oliviers
Quand tous les troupeaux s’effarouchent
Que la chaleur les prend, les couche
A l’ombre maigre d’un figuier
Quand toutes les rues sont désertes
Que nulle n’offre une place verte
Un refuge, une ombre, un sentier

J’ouvre les yeux et je te vois
J’ouvre les yeux et je te crois
J’ouvre les yeux et c’est pour toi
Que je veux vivre, mon amour

Quand le soir bleuit ses falaises
Comme une estampe japonaise
Comme un Renoir, comme un Manet
Quand le soleil vibre, chavire
Dans l’océan et qu’il s’étire
Comme un éventail déplié
Lorsque tout se métamorphose
Et que seul le parfum des roses
Continue de s’exaspérer

J’ouvre les yeux et je te vois
J’ouvre les yeux, je tends les bras
J’ouvre les yeux et c’est pour toi
Que je veux vivre, mon amour
Mon amour…

Publié dans:Jean Ferrat |on 24 avril, 2010 |2 Commentaires »

La Nuit Transfigurée (Bernard de l’Océan)

 Voici ce texte en musique (magnifique) :  La nuit transfigurée (aUPOSITEUR)

I Ce flot de vent d’ombre et d’étoile
Au ciel immense qui se voile
Te fait trahir,
D’une lumière qui lointaine
Baigne tes songes de sirène
Et d’avenir,

II
Lueur de feu qui grève d’ombre
Tes yeux immenses qui font sombre
Dans les soleils,
D’une fontaine de silence
Qu’un froid stellaire étreint d’absence
Tes yeux vermeils.

III
Et la pâleur d’eau où se mire
Un soir étrange qui transpire
D’ abolitions,
Jusqu’ à penser à la paresse
Que dans un rêve de tristesse
Nous nous faisons,

IV
Songe de nuit et d’amertume
Quand nous de nos ailes sans plume,
A parcourir
Ce feu d’étoile qui chancelle,
Nous cherchons la flamme nouvelle
Jusqu’ à mourir. . .

V
Ce vent de feu qui monte vite
Et cette lèvre qui m’invite
A t’embrasser,
Dans un voyage dont j’avais
Prévu les chemins que tu sais
Ensorceler,

VI
Ce soir étrange de sommeil
Qui nous conduit dans le soleil
D’ombre étoilée,
Nous ferons somme de langueur
Dans une vague de rumeur,
Transfigurée.

Publié dans:Bernard de l'Ocean |on 6 mars, 2010 |5 Commentaires »

Romance (JJ. Rousseau)

Romance (JJ. Rousseau) dans 3) Images img_07791

Au lever de l’aurore,
Sur le lit de l’amour,
Zéphir caressait Flore
Plus belle qu’un beau jour.
Une jeune bergère
Auprès d’un noir cyprès,
A l’écho solitaire
Vint conter ses regrets.

Doux oiseaux de ces rives,
Pleurez, Tyrcis est mort ;
Tourterelles plaintives,
Gémissez de mon sort.
Quittez, roses nouvelles,
Vos riantes couleurs,
Et vous, échos fidèles,
Répétez mes douleurs.

Le rossignol sauvage
Venait du fond des bois
Suspendant son ramage
Écouter son hautbois.
Les vents alors paisibles
Murmuraient doucement,
Et les ruisseaux sensibles
Coulaient plus lentement.

Tyrcis le vrai modèle
Des bergers amoureux,
Discret, tendre et fidèle
Rendait mes jours heureux.
Avec des violettes
Il tressait des festons,
De rubans et d’aigrettes
Il ornait mes moutons.

Errez à l’aventure,
A la merci des loups ;
Désormais la nature
Doit prendre soin de vous.
Voici ma dernière heure,
Adieu, pauvre troupeau ;
Il faut bien que je meure,
Tyrcis est au tombeau !

L’extase d’un baiser (Tristan L’hermite)

L'extase d'un baiser (Tristan L'hermite) dans L'amour 2342228237_2

Au point que j’expirais, tu m’as rendu le jour
Baiser, dont jusqu’au coeur le sentiment me touche,
Enfant délicieux de la plus belle bouche
Qui jamais prononça les Oracles d’Amour.

Mais tout mon sang s’altère, une brûlante fièvre
Me ravit la couleur et m’ôte la raison ;
Cieux ! j’ai pris à la fois sur cette belle lèvre
D’un céleste Nectar et d’un mortel poison.

Ah ! mon Ame s’envole en ce transport de joie !
Ce gage de salut, dans la tombe m’envoie ;
C’est fait ! je n’en puis plus, Élise je me meurs.

Ce baiser est un sceau par qui ma vie est close :
Et comme on peut trouver un serpent sous des fleurs,
J’ai rencontré ma mort sur un bouton de rose.

 

1502048676 dans Tristan l'hermite

 

Publié dans:L'amour, Tristan l'hermite |on 19 mai, 2009 |2 Commentaires »

Osez Josephine (Alain Bashung)

Osez Josephine (Alain Bashung) dans 4) Paroles de chansons

A l’arrière des berlines

on devine

des monarques et leurs figurines

juste une paire de demi-dieux

livrés à eux

ils font des petits

ils font des envieux

à l’arrière des dauphines

je suis le roi des scélérats

à qui sourit la vie

marcher sur l’eau

éviter les péages

jamais souffrir

juste faire hennir

les chevaux du plaisir

osez, osez Joséphine

osez, osez Joséphine

plus rien ne s’oppose à la nuit

rien ne justifie

usez vos souliers

usez l’usurier

soyez ma muse

et que ne durent que les moments doux

durent que les moments doux

et que ne durent que les moments doux

que ne durent

  osez, osez Josephine

osez, osez Joséphine
plus rien ne s’oppose à la nuit

rien ne justifie

osez, osez

osez osez

osez, osez Joséphine

osez, osez Joséphine

que rien ne s’oppose à la nuit

rien ne justifie

 

Hommage à Alain Bashung et toute son oeuvre

Bravo et un grand merci.

(N’hésitez pas à laissez vos messages, vos réactions)

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Pourquoi s’aimer?

Pourquoi s'aimer? dans L'amour amour.thumbnail

Pourquoi y croire.
Pourquoi y penser.
Pourquoi le vouloir.
Pourquoi l’oser.

Parce que dans ce monde et cette vie de misère
Il donne un espoir de bonheur et de joie.
Parce que dans nos coeurs fragiles d’une douceur amère
Il donne une raison à notre si belle foi.

Pourquoi lui sourire.
Pourquoi lui montrer.
Pourquoi l’entretenir.
Pourquoi l’idolâtrer.

Parce que dans les bons comme les pires moments,
Il donne une envie de vivre et d’apprécier.
Parce que dans son feu des plus ardents
Il donne l’espoir de se voir récompenser.

Pourquoi en goûter.
Pourquoi en jouir.
Pourquoi le louer.
Pourquoi le maintenir.

Parce que nous les hommes nous en avons besoin,
Pour pouvoir déguster son si beau plaisir.
Parce que sans lui, c’est l’impression d’un vide au loin,
Que seul lui peut combattre et détruire.

Pourquoi s’en nourrir.
Pourquoi s’en abreuver.
Pourquoi s’investir.
Pourquoi s’aimer.

Parce qu’au fond de nous, il nous donne faim,
De tout ce qu’il pourrait nous apporter.
Parce qu’après tout, lorsque sa flamme brûlante nous rejoins,
Il nous berce et sait nous faire danser.

- Marc Mezei –

Publié dans:L'amour, Marc Mezei, Photographie |on 14 février, 2009 |1 Commentaire »

No surprises (Radiohead)

A heart that’s full up like a landfill
a job that slowly kills you
bruises that wont heal.
You were so tired and happy,
bring down the government, they don’t, they don’t speak for us.
I’ll take the quiet life, a handshake of carbon monoxide.

No alarms and no surprises,
No alarms and no surprises,
No alarms and no surprises,
Silent.
Silent.

This is my final fit, my final bellyache with

No alarms and no surprises,
No alarms and no surprises,
No alarms and no surprises please.

Such a pretty house and such a pretty garden.

No alarms and no surprises, (let me outta here!)
No alarms and no surprises, (let me outta here!)
No alarms and no surprises please. (let me outta here!)

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 Traduction:

Un coeur rempli comme une décharge
Un travail qui te tue à petit feu
Des hématomes qui ne guériront pas

Tu as l’air si fatigué et malheureux
Fais tomber le gouvernement
Ils ne, ils ne parlent pas pour nous
J’aurai une vie tranquille
Une poignée de main de monoxyde de carbone

[Refrain] (x3)
Pas d’alarmes et pas de surprises

Silence, silence

C’est ma dernière crise, accompagnant mon dernier mal de ventre

[Refrain] (x3)
Pas d’alarmes et pas de surprises

Une si belle maison, un si beau jardin

[Refrain] (x3)
Pas d’alarmes et pas de surprises

 

 

Publié dans:4) Paroles de chansons, Radiohead |on 14 février, 2009 |Pas de commentaires »

Karma police (radiohead)

Karma police (radiohead) dans 4) Paroles de chansons Karma_Police_by_DensenManiya

Karma Police,
arrest this man,
he talks in maths,
he buzzes like a fridge
he’s like a detuned radio.

 

Karma Police, arrest this girl,
her hitler hairdo,
is making me feel ill,
and we have crashed her party.

 

this is what you get,
this is what you get,

this is what you get,
when you mess with us.

 

Karma Police,
I’ve given all I can,

it’s not enough,
I’ve given all I can,
but we’re still on the payroll.

 

This is what you get,
this is what you get,
this is what you get,
when you mess with us.

 

phew, for a minute there i lost myself i lost myself

 

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Fade to black (jusqu’au néant), Métallica

Fade to black (jusqu'au néant), Métallica  dans 4) Paroles de chansons 1423645199
Il semble que la vie va disparaître
S’éloignant un peu plus chaque jour
Perdu en moi-même
Rien ni personne n’a d’importance
J’ai perdu le goût de vivre
Simplement plus rien à donner
Il n’y a rien de plus pour moi
Besoin de la fin pour me libérer

Les choses ne sont plus comme elles étaient
J’ai perdu quelque chose en moi
Mortellement perdu ça ne peut être réel
Je ne peux supporter l’enfer que je ressens
Le vide m’emplit
Jusqu’à l’agonie
Les ténèbres grandissantes pointent
C’était moi, mais maintenant ça ne l’est plus

Personne d’autre que moi ne peut me sauver, mais c’est trop tard
Maintenant je ne peux plus penser, penser mais pourquoi devrais-je toujours essayer

Hier semble n’avoir jamais existé
La mort m’accueille chaleureusement, maintenant je veux juste dire au revoir

(traduction)

Publié dans:4) Paroles de chansons, Metallica |on 28 janvier, 2009 |2 Commentaires »
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